Côté pierre  

L’église Romane


La construction de l’église de Saint Seurin remonte au XIIème siècle. Elle fut construite près du gué de l’Isle et domine de quelques mètres les bords de la rivière. On a notamment écrit que l’église était construite sur les fondations d’un temple romain. Il est vraisemblable que l’église, par la suite, servit de refuge aux pèlerins qui se dirigeaient vers Saint Jacques de Compostelle. Pendant les guerres de religion en 1622, l’édifi ce fut miné, pillé et incendié par les Huguenots. Elle est alors rebâtie trente ans plus tard, avec les pierres restantes et relivrée au culte en 1653. Ruinée de nouveau, elle fut reconstruite et a bénéficié de nombreux travaux de restauration, les derniers datant de 1981.

 

Le presbytère


Ce magnifique presbytère fut édifié pendantla seconde moitié du XVIIème siècle par Bernard Queyreau, le curé de Saint Seurin, à ses propres frais. Pour ce sacrifice et le repos de son âme, le curé souhaitait qu’après sa mort, les successeurs célèbrent un service à trois prêtres tous les ans à la date du jour de son décès. Malheureusement, ce service n’est aujourd’hui plus respecté.

 

Le moulin de Logerie


Cette bâtisse en pierre existait en 1547, date à laquelle le moulin fut vendu aux frères Arnaudeau par Jeanne de Lur et Alain de Dieuzaide. La construction du bâtiment actuel est estimée vers 1895. Le moulin établi sur deux niveaux, supporte d’anciennes installations techniques aujourd’hui hors d’usage. Cette grande bâtisse construite à cheval sur la rivière est implantée sur un bras de l’Isle, sur l’Ilot du Courneau.
Bien que ce moulin ait largement contribué au développement commercial de la commune et à moudre le blé pendant plusieurs années, il cessa son activité à partir de 1960. Les fondations en rivière de l’ouvrage étant en mauvais état, la commune a réalisé d’importants travaux pour les conforter.

La minoterie du Barrage


C’est par un Edit royal du 29 Juin 1847 que M. Frouin, ancien maire de Porchères, obtient l’autorisation d’établir sur la rive droite de l’Isle
un moulin à farine comportant 4 meules et 4 rouets. Il est construit en pierre de taille avec 4 arches en amont et en aval pour y loger les
rouets servant à faire tourner les meules et les bluteries. En 1904, vendu aux enchères au tribunal de Libourne, M. Louis Barrau, négociant en grains et fourrages à Tarbes, se porta acquéreur et acheta tout le lot. Vers 1920, son fi ls Paul entre dans l’affaire. En 1937, le moulin est transformé avec du matériel moderne et devient une minoterie à cylindres (broyeurs et convertisseurs). Servant aussi de centrale hydroélectrique, il a éclairé Saint Seurin sur l’Isle de 1911 à 1931. Il n’a cessé d’être modernisé jusqu’à son arrêt en 2002.

 

Les écluses

Elles permettaient la circulation des bateaux sur l’Isle. Actuellement, la possibilité de rendre l’Isle navigable est à l’étude. Sur les deux écluses proches de l’Aubarède, une seule est en fonction.

 

La grange Donadier


Située à 60 mètres de l’Isle, cette grange, édifiée vers 1800, est l’unique trace d’un ensemble de 5 bâtiments appartenant à la propriété de la riche famille Deluze. Essentiellement composée de pierres de taille et de colombages garnis de torchis, la construction possède à l’intérieur
une ouverture située vers le centre. Rue Henri de Monfreid

 

La porte du cimetière


Lorsque le cimetière originel fut agrandi au Nord, la commune en a profi té pour le réaménager et créer ainsi en 1984 un espace paysagé à part entière. Une architecture originale formée de blocs de béton armé fut donc aménagée en guise de clôture. La porte d’accès au cimetière en ferronnerie est particulièrement remarquable. Elle fut conçue par le sculpteur Hugues Maurin et un 1er ouvrier de France.

 

La Tour Buthaud


Vestige du foyer rural inauguré en 1954 par Raymond Bonnot, ancien maire de Saint Seurin sur l’Isle, cette tour porte une fresque réalisée
par le peintre céramiste René Buthaud. Fin 2007, le foyer rural de Saint Seurin sur l’Isle était démoli en raison de dégradations importantes du bâtiment. Des travaux de réhabilitation de la tour centrale ont permis de préserver la fresque Buthaud et laissent à voir aujourd’hui une tour intégrée dans l’espace urbain.

René Buthaud, né à Saintes en 1886, a fait ses premières études à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, puis il vient à Paris et y suit les cours de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et de l’École des Beaux-Arts. C’est la céramique qui l’attire et il commence des recherches qu’il ne cessera de poursuivre. René Buthaud a marqué cet art délicat de sa personnalité et de sa virtuosité.
Avenue Georges Clémenceau

Maisons néoclassiques


Ce mouvement artistique est issu de la tradition classique du XVIIème et XVIIIème siècles, elle-même issue de la Renaissance italienne qui tire ses origines du retour aux sources gréco-latines. Le néo (nouveau) classicisme défi nit de manière fondamentale la volonté d’une excellence dans
le travail de l’art. En fait, le néoclassique est la recherche d’un idéal. La nouveauté, l’improvisation, l’expression de soi ou l’inspiration libre ne sont pas des vertus de ce courant. Tout comme d’autres, ce style permet d’affi cher sa fortune à la vue de tous.

Deux maisons à Saint Seurin sont un bon exemple de ce courant.

La Maison Roqueflot mérite un petit détour pour admirer ses fenêtres très travaillées. Construite à la fin de XIXème siècle, elle appartient à la famille Roqueflot.

15 Rue Henri Barbusse

La Maison d’Aquitaine est architecturalement riche pour une maison de campagne, avec ses colonnades aux bases géométriques, ses fûts striés et ses chapiteaux ornés de feuillages (infl uence grecque), ses archivoltes posées sur des chapiteaux aériens au premier étage et des chapiteaux reposant eux-mêmes sur l’encadrement en volume au second étage. Cette maison a été occupée par les cadres travaillant au Moulin de Saint Seurin, puis plus tard, elle est devenue une épicerie «l’Aquitaine». Cette épicerie a régalé bien des gourmands et beaucoup en reparlent encore…
Angle Rue Barbusse/Rue Jean Jaurès

 

La caserne Jackson


Datant des années 1860, ce bâtiment de 1246 m² abritait autrefois, à l’étage, des logements d’ouvriers de l’aciérie. Le rez-de-chaussée groupait des magasins où étaient entreposés les ressorts fabriqués par l’aciérie Jackson. L’édifi ce reste dans la mémoire locale comme la « caserne ouvrière » ou la « caserne ». Restauré, le bâtiment accueille depuis maintenant de nombreuses années, des logements et un complexe municipal dédié à la danse, remise en forme et musculation.
Rue Edmond de Rostand

 

Patrimoine Industriel


La seconde moitié du XIXème siècle voit l’entrée de Saint Seurin sur l’Isle dans l’ère industrielle. Les moulins et bâtiments témoignent d’un passé industriel prospère où les minoteries ont laissé place à de nouvelles activités et technologies. Le moulin de Saint Seurin (ou de Lageard) date de la fin du XVIIème siècle. Il est associé à une page forte de l’histoire industrielle. Au moment de sa construction, le moulin appartenait à
Philippe de Lageard, Seigneur de Saint Seurin. La famille Lageard le vend en 1835 à Durand-Munbrun. En 1850, W. Jackson l’achète à Pierre Durand père pour y créer une aciérie. Dans son usine de Saint Seurin cet ingénieur est alors le premier à appliquer le procédé Bessemer pour la transformation de la fonte en acier. Puis se succèdent ou se côtoient sur le site : une fi lature de laine, une scierie, une minoterie et une fabrique de pointes. En 1922, M. Bonnot installe une manufacture de chaussures et pantoufl es, à côté de la capsulerie créée par M. Blanchard dès 1893, encore active et reprise par Péchiney Capsules du groupe ALCAN aujourd'hui racheté par le groupe australien AMCOR.

Reconstruit en 1851, le Moulin de Camps est transformé en minoterie spécialisée en farine étuvée destinée à l’exportation par Georges Soustre.Vers 1900, M. Soustre crée une fabrique de boîtes et de caisses en fer blanc pour l’emballage des farines, ainsi qu’une scierie. La minoterie fonctionnera de 1892 à 1915. Dans les années 60 l’ancien moulin est transformé en micro centrale hydroélectrique toujours en activité aujourd’hui. Parallèlement, en 1907, Georges Soustre crée la manufacture Soustre d’emballage et carton ondulé actuellement usine SMURFIT KAPPA. La commune, encore fortement industrielle compte deux des plus importantes usines du Pays du Libournais : Amcor et Smurfit Kappa.

Saint Seurin sur l’Isle accueille depuis une vingtaine d’années un pôle d’activités aquacoles avec une station de recherche du CEMAGREF, dont les travaux sont reconnus au niveau international et l’écloserie de Guyenne, la plus importante écloserie d’esturgeon d’Europe, avec une production annuelle potentielle de 4 à 5 millions d’oeufs d’esturgeons.


 

Mairie de Saint-Seurin sur l'Isle
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