Conformément à la Loi n°2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et à l’article L. 2121-27-1 du Code Général des Collectivités Territoriales, un espace est réservé à l’expression des groupes constitués au sein du conseil municipal. Les textes publiés sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.
Majorité municipale
28 août 2025
La communication institutionnelle est un levier essentiel de la démocratie locale. Elle permet à une collectivité de rendre compte de son action, d’informer les citoyens sur les services publics, les projets en cours, les consultations organisées ou encore les événements de la vie locale. Toutefois, cette mission ne peut s’exercer que dans le respect des principes fondamentaux du service public et du droit de la communication.
Ainsi, l’approche des élections de mars 2026 marque l’entrée dans une période de réserve préélectorale de six mois, durant laquelle les collectivités et les élus doivent encadrer strictement leur communication.
Concrètement, cela signifie que les élus et les collectivités doivent adapter leur communication afin de garantir la neutralité de l’information institutionnelle, le respect de l’égalité entre candidats et la sincérité du scrutin.
Si la communication de la commune demeure légitime, elle se doit d’être strictement factuelle et dénuée de tout caractère partisan. Le Code électoral (article L.52-1) interdit toute « campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité » durant la période préélectorale.
Cette période qui débute le 1er septembre 2025, ne suspend pas le fonctionnement des services : la collectivité continue naturellement d’assurer ses missions de service public, d’entretenir les équipements et d’accompagner la vie quotidienne des habitants.
La réserve préélectorale est une règle de transparence et de respect de la démocratie. Elle oblige au respect du principe d’égalité de traitement entre les candidats et interdit l’utilisation des moyens publics au profit de la campagne électorale. Elle permet ainsi à chacun de disposer d’un cadre équitable et serein pour le débat électoral, tout en préservant la continuité de l’action publique.
Afin de respecter les règles édictées par le Code électoral, nous avons choisi de ne pas nous exprimer sur d’autres sujets à travers cette tribune.
Nous souhaitons à toutes et à tous une rentrée enthousiaste et sereine.
“Bien vivre à Saint Seurin sur l’Isle”
28 août 2025
RENOUVEAU OU FIN ?
A l’approche des élections municipales de 2026, l’attention se porte autant sur ceux qui envisagent de se présenter que sur ceux qui choisissent de quitter la vie publique après des années d’engagement. Chaque scrutin est l’occasion de renouveler des mandats, de confirmer des projets ou d’en faire émerger de nouveaux. Dans ce contexte, il importe de réfléchir aux motivations qui poussent à s’engager, aux émotions qui jalonnent la candidature et l’exercice du mandat, ainsi qu’au sens du retrait politique.
Etre candidat, c’est répondre à une vocation intérieure, nourrie par le désir de servir et de proposer une vision pour le collectif. Cet élan s’accompagne d’un enthousiasme sincère : la conviction que la parole personnelle peut trouver un écho et que l’énergie investie se traduira en action publique. Mais il suscite également des doutes sur la légitimité : suis-je à la hauteur ? sur l’accueil : mon projet sera-t-il compris et soutenu ? sur les contraintes : le temps à consacrer, l’exposition de soi, les sacrifices personnels. Ainsi, la candidature incarne un mélange d’élan et d’incertitude, un équilibre fragile qui illustre la nature même de la démocratie. Se présenter, c’est s’exposer : à l’adhésion comme au rejet, à l’espérance comme à la critique. C’est un acte de confiance, mais aussi un exercice d’humilité.
Le scrutin vient ensuite trancher. Pour les vainqueurs, la victoire est joie et reconnaissance : elle confirme une vision et scelle la confiance d’une communauté. Pour les perdants, le résultat apporte tristesse et désillusion : non seulement la défaite électorale, mais aussi l’impression que les efforts et les idées n’ont pas trouvé l’écho espéré. La démocratie impose cette acceptation : la volonté collective peut s’exprimer autrement que prévu.
L’élu qui accède à la responsabilité découvre la réalité du temps long. La vie politique locale se nourrit de décisions concrètes, de débats discrets et de compromis parfois silencieux. Elle se traduit par des projets qui façonnent le quotidien et par une relation constante avec les habitants. Au fil des années, l’élu devient à la fois acteur et témoin d’une mémoire collective : celle des transformations, des initiatives et des aspirations qui traversent une ville.
Puis vient un jour l’heure du retrait. Quitter la vie publique n’est pas un simple acte administratif : c’est une étape, presque une métamorphose. Il ne s’agit pas seulement de clore un mandat, mais de refermer un chapitre de l’histoire commune. Le retrait symbolise le passage d’un temps dédié au service collectif à un temps réorienté vers la sphère personnelle. Il rappelle aussi que l’action publique est un relais, transmis de génération en génération.
Mettre un terme à une vie politique, c’est accepter qu’un cycle s’achève et qu’un autre commence. L’élu qui se retire laisse derrière lui des années de décisions, de projets et de présence auprès des habitants. Son départ n’est pas une disparition, mais une continuité autrement vécue, en marge de la scène publique.