L’église Romane
Le premier document qui mentionne l’église de Saint-Seurin-sur-l’Isle date du XIIIe siècle sous le nom de Sanctus-Severinus. Mais l’architecture d’une partie du bâtiment atteste son existence dès le XIIe siècle. On peut raisonnablement penser que cette église romane est venue remplacer un lieu de culte plus ancien, datant de l’époque antique, compte-tenu de sa position stratégique surplombant la rivière et le gué.
Durant la guerre de Cent ans, l’église a beaucoup souffert. Au XVIe siècle, l’abside et la nef sont en partie reconstruites et on agrandit l’église. En 1622, les Huguenots, conduits par le marquis de la Force, minent l’église, la pillent et l’incendient. Il semble qu’elle ne sera reconstruite que 30 ans plus tard, en 1653, date des plus anciens registres paroissiaux de Saint-Seurin-sur-l’Isle.

En 1843, l’abside est restaurée, la sacristie est construite, s’appuyant sur la travée droite du chœur et le mur oriental du bas-côté.
En 1970/71, l’extérieur des murs est restauré par un artisan de Saint-Seurin, M. Labat, et la petite porte du sud est bouchée. D’avril 1980 à septembre 1981, l’église est entièrement remaniée : le chœur refait et le niveau de sol surbaissé, l’oculus bouché, le vieil autel en bois remplacé par un autel en pierre, la chaire déposée. La façade est reprise, le porche refait et orné, des portes neuves installées.
L’inauguration officielle et la consécration du nouvel autel, par Monseigneur Mazières, Archevêque de Bordeaux a lieu le 9 octobre 1982.
Rue Henri Barbusse
Le presbytère
Ce magnifique presbytère fut édifié pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle par Bernard Queyreau, le curé de Saint Seurin, à ses propres frais. Pour ce sacrifice et le repos de son âme, le curé souhaitait qu’après sa mort, les successeurs célèbrent un service à trois prêtres tous les ans à la date du jour de son décès. Malheureusement, ce service n’est aujourd’hui plus respecté.
Rue Henri Barbusse

Le moulin de Logerie
Cette grande bâtisse construite à cheval sur la rivière est implantée sur un bras de l’Isle, sur l’Ilot du Courneau.
Le premier document connu concernant le moulin de Logerie date de 1547, date à laquelle le moulin fut vendu aux frères Arnaudeau par Jeanne de Lur et Alain de Dieuzaide. Ce premier moulin était sans doute fortifié car en 1579, pendant les guerres de Religion, les troupes catholiques de Jean de la Bermondie, sieur de Saint-Julien, abbé de Faise, s’en étaient emparé et rançonnaient la campagne. Dès la fin du XVIe siècle la famille Duclion devient propriétaire de ce moulin et elle le gardera jusqu’au milieu du XIXe siècle. En 1895, Georges Hervieux acquiert le moulin de Logerie qu’il fait réparer et auquel il adjoint une boulangerie. La construction du bâtiment actuel est estimée vers cette date.

En 1930, la famille Brieu en devient propriétaire. Bien que ce moulin ait largement contribué au développement commercial de la commune et à moudre le blé pendant plusieurs années, il cessa son activité à partir de 1960. Le moulin établi sur deux niveaux, supporte ces anciennes installations techniques aujourd’hui hors d’usage. Les fondations en rivière de l’ouvrage étant en mauvais état, la commune a réalisé d’importants travaux pour les conforter. Le moulin a été racheté en 2010 ??? et abrite aujourd’hui une centrale hydroélectrique.
Chemin des Peupliers
La grange Donadier

Située à 60 mètres de l’Isle, cette grange, édifiée vers 1800, est l’unique trace d’un ensemble de 5 bâtiments appartenant à la propriété de la riche famille Deluze. Essentiellement composée de pierres de taille et de colombages garnis de torchis, la construction possède à l’intérieur une ouverture située vers le centre.
Rue Henry de Monfreid
La porte du cimetière

Lorsque le cimetière originel fut agrandi au Nord, la commune en a profi té pour le réaménager et créer ainsi en 1984 un espace paysagé à part entière. Une architecture originale formée de blocs de béton armé fut donc aménagée en guise de clôture. La porte d’accès au cimetière en ferronnerie est particulièrement remarquable. Elle fut conçue par le sculpteur Hugues Maurin et un 1er ouvrier de France.
Rue Paul Valéry
La Tour Buthaud
Vestige du foyer rural inauguré en 1954 par Raymond Bonnot, ancien maire de Saint Seurin sur l’Isle, cette tour porte une fresque réalisée par le peintre céramiste René Buthaud. Fin 2007, le foyer rural de Saint Seurin sur l’Isle était démoli en raison de dégradations importantes du bâtiment. Des travaux de réhabilitation de la tour centrale ont permis de préserver la fresque Buthaud et laissent à voir aujourd’hui une tour intégrée dans l’espace urbain.
René Buthaud, né à Saintes en 1886, a fait ses premières études à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, puis il vient à Paris et y suit les cours de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et de l’École des Beaux-Arts. C’est la céramique qui l’attire et il commence des recherches qu’il ne cessera de poursuivre. René Buthaud a marqué cet art délicat de sa personnalité et de sa virtuosité.
Avenue Georges Clémenceau

Maisons néoclassiques
Ce mouvement artistique est issu de la tradition classique du XVIIème et XVIIIème siècles, elle-même issue de la Renaissance italienne qui tire ses origines du retour aux sources gréco-latines. Le néo (nouveau) classicisme défi nit de manière fondamentale la volonté d’une excellence dans le travail de l’art. En fait, le néoclassique est la recherche d’un idéal. La nouveauté, l’improvisation, l’expression de soi ou l’inspiration libre ne sont pas des vertus de ce courant. Tout comme d’autres, ce style permet d’afficher sa fortune à la vue de tous.
La Maison “Roqueflot”, construite à la fin de XIXème siècle, mérite un petit détour pour admirer ses fenêtres très travaillées.
15 Rue Henri Barbusse
La Maison d’Aquitaine est architecturalement riche pour une maison de campagne, avec ses colonnades aux bases géométriques, ses fûts striés et ses chapiteaux ornés de feuillages (influence grecque), ses archivoltes posées sur des chapiteaux aériens au premier étage et des chapiteaux reposant eux-mêmes sur l’encadrement en volume au second étage. Cette maison a été occupée par les cadres travaillant au Moulin de Saint Seurin, puis plus tard, elle est devenue une épicerie « l’Aquitaine ». Cette épicerie a régalé bien des gourmands et beaucoup en reparlent encore…
Angle Rue Barbusse/Rue Jean Jaurès

La passerelle Soustre
Petite histoire d’un pont… En 1980, l’ancien pont de pierre qui enjambait l’Isle, reliant Saint Seurin sur l’Isle et Porchères, est fermé à la circulation sur décision de la Direction Départementale de l’Equipement. Une mesure exceptionnelle prise en raison des risques que faisait courir aux usagers la déstabilisation de l’ouvrage, due à des désordres au niveau d’une pile. Les difficultés d’une opération de confortement au coût très élevé conduisent le Conseil Général à opter pour la construction d’un pont neuf. S’en suivront de longues négociations avec la commune de Saint Seurin sur l’Isle sur le projet. Pour pallier les répercussions importantes sur la vie locale et la gêne certaine dans les communications routières (les détours par Saint-Antoine sur l’Isle ou Saint-Médard de Guizières multipliaient par six les distances parcourues), la commune demande la construction d’une passerelle provisoire pour piétons et cyclistes pendant la durée des travaux du nouveau pont.
Cette passerelle est alors implantée à Rieux, à l’emplacement de l’ancien bac, aux frais du Département. Les travaux durèrent de février à mai 1981. La passerelle est depuis lors ouverte au public. A l’achèvement du pont, cet ouvrage est finalement conservé à la demande de Saint Seurin sur l’Isle et sera rétrocédé à la commune en 2001. La passerelle porte depuis 2006 le nom de Georges Soustre, en hommage à cet homme qui a très largement contribué à l’essor de Saint Seurin sur l’Isle. Totalement rénovée en 2005, la passerelle est accessible au promeneur, elle permet de rejoindre les chemins de randonnée sur l’autre rive, menant du bourg à la plage avec un point de vue privilégié sur la rivière.
De nouveaux travaux sur la structure seront réalisé en 2022 pour consolider l’ouvrage et permettre aux promeneurs de profiter de ce cheminement très agréable au-dessus de l’Isle.
Rue Edmond Rostand

La caserne Jackson

Datant des années 1860, ce bâtiment de 1246 m² abritait autrefois, à l’étage, des logements d’ouvriers de l’aciérie. Le rez-de-chaussée groupait des magasins où étaient entreposés les ressorts fabriqués par l’aciérie Jackson. L’édifice reste dans la mémoire locale comme la « caserne ouvrière » ou la « caserne ». Restauré, le bâtiment accueille depuis maintenant de nombreuses années, des logements, le cabinet de kinésithérapeutes, le sutodi de danse et des activités assoiciatives.
Rue Edmond de Rostand
Patrimoine Industriel
La seconde moitié du XIXème siècle voit l’entrée de Saint Seurin sur l’Isle dans l’ère industrielle. Les moulins et bâtiments témoignent d’un passé industriel prospère où les minoteries ont laissé place à de nouvelles activités et technologies. Le moulin de Saint Seurin (ou de Lageard) date de la fin du XVIIème siècle. Il est associé à une page forte de l’histoire industrielle. Au moment de sa construction, le moulin appartenait à Philippe de Lageard, Seigneur de Saint Seurin. La famille Lageard le vend en 1835 à Durand-Munbrun. En 1850, William James Jackson l’achète à Pierre Durand père pour y créer une aciérie. Dans son usine de Saint Seurin cet ingénieur est alors le premier à appliquer le procédé Bessemer pour la transformation de la fonte en acier. Puis se succèdent ou se côtoient sur le site : une filature de laine, une scierie, une minoterie et une fabrique de pointes. En 1922, M. Bonnot installe une manufacture de chaussures et pantoufles, à côté de la capsulerie créée par M. Blanchard dès 1893, encore active et reprise par Péchiney Capsules du groupe ALCAN aujourd’hui racheté par le groupe australien AMCOR.
Reconstruit en 1851, le Moulin de Camps est transformé en minoterie spécialisée en farine étuvée destinée à l’exportation par Georges Soustre. Vers 1900, M. Soustre crée une fabrique de boîtes et de caisses en fer blanc pour l’emballage des farines, ainsi qu’une scierie. La minoterie fonctionnera de 1892 à 1915. Dans les années 60 l’ancien moulin est transformé en microcentrale hydroélectrique toujours en activité aujourd’hui. Parallèlement, en 1907, Georges Soustre crée la manufacture Soustre d’emballage et carton ondulé actuellement usine SMURFIT KAPPA. La commune, encore fortement industrielle compte deux des plus importantes usines du Pays du Libournais : Amcor et Smurfit Kappa.
Saint Seurin sur l’Isle accueille depuis une vingtaine d’années un pôle d’activités aquacoles avec une station de recherche IRSTEA, dont les travaux sont reconnus au niveau international et l’écloserie de Guyenne, la plus importante écloserie d’esturgeon d’Europe, avec une production annuelle potentielle de 4 à 5 millions d’œufs d’esturgeons.
La céramique de Paul Corriger
Lors de la création du nouveau bureau de poste de Saint-Seurin-sur-l’Isle en 1964, il est demandé à l’artiste Paul Corriger, originaire de Saint-Foy-la-Grande, de réaliser une œuvre originale avec sa technique favorite : la céramique sur lave de Volvic.
On peut toujours voir cette céramique, qui a été conservée lors des travaux de réaménagement du bureau de poste actuel.
Croisement de Greenwich
Près du centre équestre de St Seurin sur l’Isle, le méridien 0 (anciennement appelé Méridien de Greenwich) et le 45ème parallèle nord se croisent en un point, matérialisé le long de la route de Puynormand.
C’est le seul endroit sur terre ferme ou ces deux axes se croisent (l’autre se trouve dans l’océan).
Tombe de Jappeloup
Pierre Durand, médaillé d’or aux jeux olympiques de Seoul en 1988 avec son cheval Jappeloup de Luze a appris à monter au Centre Equestre de Saint Seurin sur l’Isle et s’y est entrainé de nombreux mois avec son cheval Jappeloup.
A la fin de la carrière sportive de son cheval c’est donc tout naturellement qu’il le confie au centre équestre de notre commune. Jappeloup décède en 1991, la tombe de ce cheval d’exception se trouve au centre équestre de Saint Seurin sur l’Isle.